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Les raisons véritables de la visite de Ban Ki Moon dans la région !



Le statut quo actuel de la situation au Sahara occidental arrange tout le monde. Y compris le Maroc qui y trouve largement son compte. En effet, avec la complicité agissante des grandes puissances, il est entrain de créer une situation irréversible à son profit. La régionalisation avancée et les investissements colossaux annoncés par le Roi en sont la preuve.


L’Algérie aussi y trouve son compte. Elle a compris qu’elle s’est fourvoyée dans une impasse et qu’elle ne peut pas porter le Polisario au-delà de où il se trouve. Outre le fait qu’elle n’a plus les moyens d’entretenir son agressivité, l’Algérie fait face aujourd’hui des menaces bien plus graves que ce qu’elle a connues jusque-là. Il ne faut pas se fier à la rhétorique anti marocaines des officiels algériens, ils sont même obligés d’en rajouter pour mieux masquer les préoccupations du moment.


Enfin les grandes puissances s’accommodent à leur tour du statut quo dans la mesure où leur sécurité n’est pas menacée et qu’elles connaissent bien les forces en présence, pour ne pas dire qu’elles les contrôlent.


Alors pourquoi la visite du SG de l’ONU dans la région ? Ceux qui croient que Ban Ki Moon est venu pour parler de l'affaire du Sahara se trompent lourdement. Le Sahara est un prétexte, et la véritable raison c'est la situation sécuritaire qui prévaut dans le Sahel, la Libye et demain l'Algérie.


Daech sait qu’elle n’a pas d’avenir au Sahel et en Libye car ce ne sont pas des sanctuaires très sûrs. Et pour cause, les faibles densités ne leur permettent pas de se fondre avec les populations. (Il n’y aura personne pour relever d’éventuelles bavures ou autres dégâts collatéraux). De plus les grandes distances entre les centres de vie, dans les immenses espaces désertiques, exposent leurs troupes au sol aux frappes de l’aviation.


Pour se mettre à l’abri de cette vulnérabilité, Daech a délibérément jeté son dévolu sur l’Algérie. Et cela pour plusieurs raisons. D’abord le pays est assez proche de l’Europe pour rendre les menaces sur « l’ennemi » plus crédibles. Ensuite il y a le fait que l’Algérie traverse une crise multiforme qui rend le terrain propice au développement d’activités subversives. A cela il faut ajouter pour Daech la possibilité de réactiver les cellules dormantes de la période de la guerre civile, et de recruter les faux repentis. Mais le must pour Daech est de pouvoir se fondre dans une population de près de 40 millions, rendant très difficile une répression à grande échelle.


C’est de cette menace que Ban Ki Moon est venu parler. Il a publiquement et longuement parlé, pour s’en féliciter, du Pacte de Concorde et de Réconciliation mis en place par Bouteflika à son avènement. Cela suppose qu’il a pu interroger ses interlocuteurs sur le sérieux de ce pacte, et dans quelle mesure il peut contribuer à endiguer les risques futurs.


Alors quelle relation entre le fameux Pacte et le Sahara ? Aucun, sauf que le Sahara sert d’alibi pour la tournée du SG. De ce constat on peut conclure que d’une part, pour nous l’affaire est pliée et la Sahara est marocain et le restera. (Son officialisation est une affaire de forme et de temps). D’autre part nous avons à nous faire du souci aujourd’hui pour savoir quelles éclaboussures pourraient nous toucher si jamais ces sombres desseins devaient affecter le voisin.


Abdelahad Idrissi Kaitouni. 9mars2016




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