Je comprends le désarroi de très nombreuses personnes face à l’impressionnante victoire d’un personnage aussi fantasque que Donald Trump. En dehors des Marocains qui avaient une très bonne raison de souhaiter son retour, nombreux sont ceux, qui de par le monde, ne voulaient pas cautionner l’ambiguïté du personnage. Ce qui pourrait laisser penser que tout le monde n’est pas dans une adhésion franche et entière aux idées de Trump.
Il faut se rendre à l’évidence que c’est par aversion aux médias mainstream que beaucoup ont voté Trump. Le Sud global et le monde entier voulait la victoire de Trump par réaction à ces mêmes médias qui ne cessent de rabaisser le reste du monde, jusqu’à se délecter du génocide en Palestine.
D’une manière générale la victoire de Trump consacre la défaite d’une certaine élite qui a renoncé à toutes les valeurs du vivre ensemble et qui s’est récemment défaussé de la dernière once d’humanité en soutenant aveuglément Netanyahu. Une élite désabusée et d’une indigence intellectuelle criarde, incapable de se renouveler, à l’image d’un Obama qui régente le Parti Démocrate depuis seize ans. Une élite qui s’inspire des règles de l’Apartheid pour discriminer certaines populations et compromettre la coexistence entre les peuples. À croire enfin que toute l’intelligence de cette élite est dédiée à l’unique valeur qui vaille la peine à ses yeux : garantir l’impunité totale à Israël pour ses crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
La victoire de Trump fait date ! Elle nous apprend aujourd’hui que le populisme a de bien longues années devant lui. Ce qui n’est pas rassurant pour le monde, encore moins pour les plus précaires. Avec les populistes les guerres sont aux tournants, et menacent toutes les populations qui ne veulent plus être les affidés de l’Occident.
Entre la faillite totale des élites occidentales et l’aventurisme exacerbée des populistes, sommes-nous inclins à croire que c’est le début la fin de l’hégémonie occidentale sur la planète. Cette fin, maintes fois annoncée, souvent souhaitée par le plus grand nombre, s’accompagnera sans nul doute de beaucoup d’incertitudes.
Mais quelles que soient ces incertitudes, elles restent acceptables au regard du visage hideux d’un Occident qui se montre complice du pire génocide que l’humanité ait connu.
Abdelahad Idrissi Kaitouni.
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